Zombillénium, un parc d’enfer
Vampires, revenants, sorcières. Ce parc d’attractions délirant regorge de créatures.
LIVRE · Publié le 18 octobre 2020
L’histoire de cette bande dessinée d’Arthur de Pins se déroule dans un univers fantastique. Chez Zombillénium, seuls les monstres sont embauchés. Les mortels se contentent de profiter des attractions.
Le quotidien des travailleurs est finalement bouleversé par l’arrivée d’Aurélien, un humain embauché malgré lui.
Une représentation sociale sans détour
On y trouve toute la hiérarchie de l’entreprise. Les loups garous sont les cadres. Les vampires des dirigeants et les PDG des démons. Parmi le petit personnel se trouvent des zombies prolo, Gretchen, la stagiaire mystérieuse et Sirius, le squelette syndicaliste. Il y a aussi Aton, la momie déclassée et Aurélien le nouveau qui fait sa période d’essai.
Tout un fourmillement d’employés au caractère singulier mais surtout tous plus morts les uns que les autres.
Parodie du capitalisme
Dans cette entreprise on y est engagé pour l’éternité. Alors autant y être bien. Aussi, dès que cette vie de bureau est soumise aux cadences infernales, du nouveau directeur, rien ne va plus. C’est la rébellion. Ce sympathique personnel exploité déclenche un mouvement social. Il lutte par tous les moyens la course aux profits. Certains veulent s’évader, se reconvertir en espérant une vie meilleure... une mort meilleure
Bref, vous avez compris à travers un léger humour noir, Arthur de Pins brosse un portrait sans concession de l'entreprise. Et si l’enfer était là justement ?
La touche de Pins : formes et aplats de couleur
Les dessins d’Arthur de Pins sont une grande force de la BD. Les couleurs sont plutôt grises, comme un paysage morose. Elles collent divinement bien à l’esprit de Zombillénium.
“Seuls comptent les formes et les aplats de couleurs.” - Arthur de Pins
Ce qui fait aussi le charme de cette BD, c’est la façon dont De Pins utilise ces couleurs : pas de contours, seulement des grands aplats ce qui donne un rendu très lisse.
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